Alors que le 1er septembre, plus de 12 millions d’élèves ont repris le chemin de l’école, les problématiques fusent du côté de la restauration scolaire. Dans tous les esprits et portefeuilles, l’inflation, pointée depuis plusieurs mois déjà par les professionnels du secteur. Face à la hausse des prix alimentaires et de l’énergie, le Syndicat national de la restauration collective (SNRC) a d’ailleurs demandé en moyenne 7 % d’augmentation à ses clients : mairies, collectivités, établissements scolaires.
Alors, beaucoup se sont organisés pour ne pas répercuter ces hausses sur le budget des familles. Plusieurs ont ainsi opté pour le gel des tarifs comme en Île-de-France, où la présidente de région Valérie Pécresse a annoncé un effort financier de 4 M€ pour les lycées. La Bretagne a quant à elle misé sur une harmonisation des prix dans ses 115 lycées publics qui, jusqu’à présent, les fixaient eux-mêmes.
Dans les Alpes-Maritimes, les 73 collèges publics ne verront pas non plus les tarifs de la cantine grimper, grâce à une aide comprise entre 3 et 5 M€, tandis que la Côte-d’Or annonce avoir déboursé 5 M€ pour maintenir le prix des repas de ses collèges à 2 €.
A l’échelle des villes, Lyon (Rhône) mais aussi Libourne (Gironde), Dunkerque (Nord), Rennes (Ille-et-Vilaine), Ajaccio (Corse-du-Sud), Bastia (Haute-Corse) ou encore Aix-en-Provence et Marseille (Bouches-du-Rhône) ont aussi fait le choix de ne pas augmenter leurs tarifs. A Lille (Nord), la facture des plus modestes sera épargnée, grâce à un investissement d’environ 115 000 €.
Au total, 1 cantine sur 3 ne devrait ainsi pas voir ses prix s’envoler grâce aux efforts des collectivités concernées.
Repenser la prestation
Pour tenter de réduire les coûts, de nombreuses mesures sont également envisagées : revoir les modes de tarification, simplifier la prestation, miser sur le locavorisme, la saisonnalité et réduire le gaspillage alimentaire.
A Poitiers (Vienne) par exemple, 4 composantes au lieu de 5 sont désormais proposées en maternelle. Même chose dans les cantines de Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Maritime), où cette réorganisation est contrôlée et validée par un nutritionniste. La commune précise également que ni les grammages ni le respect de la loi Egalim ne seront impactés. En Seine-Maritime toujours, la commune de Saint-Saëns a, elle choisi de rayer les entrées de ses menus, qui comportent à présent un plat, un fromage et un dessert.
Pionnière en matière d’alimentation bio et locale avec ses cantines 100 % bio et sa régie agricole communale, la ville de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) s’appuie quant à elle sur ses propres ressources en remplaçant une partie des protéines animales par des protéines végétales. La moitié des repas servis seront donc désormais végétariens.
D’autres communes se disent en revanche incapables d’absorber à elles seules la hausse des coûts. A Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne), les tarifs de la cantine ont par exemple augmenté de 60 % à la rentrée, tout comme à L’Arbresle (Rhône) près de Lyon (+10 %). En juin, la commune de Saint-Germain-sur-Morin (Seine-et-Marne) avait même annoncé une hausse de 190 % des prix des repas de la cantine et du centre de loisirs pour tenter de faire face au contexte actuel… M.B.
Sources : HuffPost, BFM, France Info, 20 Minutes, Marianne, La Nouvelle République, RMC, Le Journal d’Elbeuf, Le Monde, Le Parisien, France 2, France Bleu, TF1, Actu Saint Denis.
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