En 1999, les dépenses des ménages ont progressé de 4,2 % en moyenne annuelle, ce qui est moins qu’en 1998 (+5,8 %), mais c’est un résultat qui reste tout a fait honorable, car l’année 98 avait constitué un millésime exceptionnel. Nul doute, les ménages ont le moral, notamment parce que le chômage baisse et que les taux d’intérêt restent faibles. Mais les économistes s’attendent à un retour à la normale pour l’an 2 000, car la hausse des taux d’intérêt, qui est annoncée depuis longtemps, pourrait peser sur le comportement des ménages.
Mais l’annonce de la baisse des impôts et la prise de mesures en faveur de l’endettement pourrait jouer en sens inverse. Un rapport du Conseil économique et social ne propose t-il pas de favoriser l’endettement des ménages ? Certes, aujourd’hui, un Français sur deux est endetté et l’endettement total des particuliers représente 39 % de leur revenu disponible, soit 2 300 milliards de francs. Si l’immobilier constitue le plus gros poste, les deux tiers des ménages endettés le sont au titre d’un crédit de trésorerie. De plus, au cours des derniers mois, la tendance s’est même accélérée et, en septembre dernier, les crédits à la consommation affichaient une hausse de 8,4 % en moyenne annuelle. Alors, est-ce que les ménages sont trop endettés ? Certains oui, mais pas tous. En effet, en terme d’encours par habitant, la France se situe derrière la Grande-Bretagne et l’Allemagne et loin derrière