Afin d’organiser cette dématérialisation, une collectivité peut soit créer son propre site ou sa plate-forme de marché en ayant recours à des prestataires de services informatiques, soit la confier à des groupements d’achat. Ainsi, les collectivités territoriales peuvent, depuis décembre 2004, avoir recours aux services d’une centrale d’achat (UGAP), laquelle propose aux acheteurs des solutions techniques dématérialisées. Si la dématérialisation de l’achat public nécessite des changements organisationnels évidents et inéluctables au sein des collectivités territoriales, elle ne constitue cependant pas une obligation pour la passation de tous les marchés publics. En effet, seuls sont concernés les marchés supérieurs au seuil de 230 000 euros HT concernant les collectivités locales et 150 000 euros HT concernant l’Etat.
Mais rien n’empêche les structures publiques de dématérialiser leur procédure en dessous de ces seuils. D’autre part, et en liaison avec cette possibilité, les obligations liées à la dématérialisation risquent dans un futur proche d’être étendues à l’ensemble des marchés publics, ce qui ne peut qu’inciter les acheteurs publics à s’y habituer très vite et ce, quel que soit le montant de leur marché.