On ne reviendra pas sur l’aspect mannequin de Rougui Dia qui la sert et la dessert à la fois dans sa notoriété professionnelle. A part Babette, il est difficile de trouver une femme chef de type africain en France. Cette particularité a pesé tout au long de la carrière de la jeune femme. Le plus dur fut le tout début.
Entrée en préapprentissage à Neuilly-sur-Marne, elle s’attaque à la pâtisserie durant six mois puis à la cuisine au Drugstore Matignon. Mais ensuite elle n’arrive pas à décrocher une place d’apprentie. Elle est éconduite partout où elle se présente. La restauration, qui a une fonction d’intégration en général, est loin de remplir sa mission dans son cas. Grâce à un stage rémunéré par les Assedic, elle décroche son CAP à Bondy. Mais elle bute encore même avec son diplôme.
Sébastien Faré
lui donne sa chance
Du coup, elle change de stratégie : comme elle a un physique avantageux, elle passe un second CAP, celui de service, pour travailler en salle. Dans la foulée, elle passe BEP et Bac pro de salle. Comme elle est intéressée par l’oenologie, elle s’insère bien dans son nouveau métier. Elle travaillera durant trois ans en tout chez Jean, rue Saint-Lazare, où elle croisera le chef Sébastien Faré qui a envie de lui donner sa chance. Sébastien quitte son poste pour prendre la cuisine des Persiennes, un établissement branché du VIIIe arrondissement. Il emmène Rougui