Depuis 2015, l’Ademe travaille avec le GECO à la réalisation d’un guide de bonnes pratiques pour aider les restaurateurs à gérer leurs biodéchets tout en étant en accord avec la réglementation sanitaire. Un sujet complexe dont Philippe Thauvin rappelle les grandes lignes. Avant toute chose, pouvez-vous préciser ce qu’est un biodéchet ?
La définition est donnée par la directive européenne « Déchets »(1). Les biodéchets sont les déchets biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine issus des ménages, des restaurateurs, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, les déchets comparables provenant des usines de transformation des denrées alimentaires. Pour un restaurateur, cela correspond à tous les rebuts de la préparation (pluches) et de la consommation des repas (retours plateaux et salle) ainsi que les huiles alimentaires usagées.
Depuis le 1er janvier 2012, il existe une obligation de tri et de valorisation pour les gros producteurs de biodéchets. De quoi s’agit-il précisément ?
Le Grenelle de l’Environnement qui a donné lieu à une loi(2), puis à un décret et un arrêté précise les obligations de tri. La loi stipule que les personnes qui produisent ou détiennent des quantités importantes de déchets composés