L’alimentation des tout-petits, au cœur de toutes les attentions, est fortement encadrée. Mais elle doit rester un moment de plaisir, de découvertes et d’éveil au goût. Hum, c’est bon ! Crèches collectives, halte-garderie, multi-accueil, jardins d’enfants, crèches familiales, les modalités d’accueil collectif des enfants de moins de six ans sont multiples. Si les systèmes de fonctionnement diffèrent, deux dispositions demeurent incontournables pour tous : des personnels qualifiés et des locaux spécifiquement adaptés. Côté alimentation, les gestionnaires de cuisine et les opérateurs de la restauration collective qui interviennent sur ce segment s’appuient pour construire leurs menus sur les recommandations du Groupe d’étude des marchés de restauration collective et nutrition (GEMRCN) et du Plan national nutrition santé (PNNS). Le premier, actualisé en 2015, n’a pas apporté de changement majeur pour le secteur de la petite enfance (voir références). Mais tous les professionnels le confirment, l’alimentation des moins de trois ans cristallise de nombreuses inquiétudes. « Les parents reçoivent beaucoup d’informations parfois contradictoires sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire avec leur enfant, et au final, ils ont besoin d’être rassurés », souligne Marie Leblond, infirmière nutritionniste et directrice du Pôle santé de La Maison Kangourou. « Ils sont demandeurs de conseils, d’astuces et de recettes. Et les impliquer dans un projet collectif est une façon de les rassurer et surtout de les déculpabiliser. Il ne faut pas dramatiser le sujet de l’alimentation. Le repas est un moment de découvertes multiples. »