Alors que l’année 2020 s’achève, poussant les curseurs au-delà de nos limites habituelles, dénouant le lien social et imposant la distance physique, il ne s’agit pas de perdre de vue l’essentiel : l’humain ! Nous le savons, ce sont les hommes et les femmes qui font la restauration collective. Notre magazine continue à s’en faire écho chaque mois, car c’est par le partage d’expériences que la voie se trace avec plus de force et de certitudes. Le flou a en effet été la marque de fabrique de ces derniers mois affectés par la pandémie du Covid-19. À l’heure où nous bouclons ce numéro, Emmanuel Macron n’a pas encore fait son discours sur les suites du 2nd confinement, toujours en vigueur. Innover en préservant le contact humain, quel qu’il soit, s’avère délicat mais essentiel. La Semaine bleue en octobre pour les personnes âgées, La Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées en novembre (corrélée à la Journée internationale des personnes handicapées le 3 décembre) participent au maintien de ce lien. La digitalisation de la restauration collective est certes un phénomène qui s’est accéléré avec la crise, et souvent bien utile, nous en avions même fait un dossier spécial. Le numérique est partie prenante de notre environnement, apportant des solutions dans tous les aspects de notre vie professionnelle et personnelle, mais l’humain en restauration collective doit rester au cœur de toutes les attentions. Car derrière la dématérialisation et les e-cantines, les hommes et les femmes sont les acteurs de premier plan, pour confectionner les repas comme pour les consommer. Le nouveau restaurant de la Maison de la RATP l’a bien compris, mêlant robotique, digital et service à table par des équipes hôtelières, remettant le convive au centre de toutes les attentions. L’innovation doit rester focalisée sur l’humain, au sein d’une restauration collective qui concerne toutes les générations.
Karine Averty
Rédactrice en chef