Pas de fatalité ! Si la dénutrition est une maladie multifactorielle et trop souvent silencieuse, il existe des solutions pour la prévention, le dépistage et la prise en charge, impliquant tous les acteurs, de la famille au médecin, en passant par le cuisinier en institution. Car les personnes âgées sont les premières touchées par ce risque, que ce soit à domicile ou en maison de retraite. Le séjour doit y faire l’objet de toutes les attentions et le repas rester un plaisir. La fragilité psychique et physiologique liée au vieillissement entraîne une spirale qu’il faut pouvoir briser par des actions concrètes, parfois simples à mettre en œuvre, mais trop souvent confrontées à un manque de formation, de communication et de partage entre professionnels. Une prise de conscience, des moyens, un combat : le Collectif de lutte contre la dénutrition, créé l’an dernier, a lancé un cri d’alerte. Il espère faire de la dénutrition une grande cause nationale en 2018, avec un plan de lutte 2018-2021, parmi 10 propositions issues d’un travail collaboratif qui ont pris la forme d’un Manifeste. Mobiliser les citoyens comme les pouvoirs publics est particulièrement crucial en ce mois de mai qui verra l’élection d’un nouveau Président de la République. Pour que la dénutrition – celle des seniors et celle des patients de tous âges – ne soit pas un fléau, les leviers sont à portée de main.