Le repas en maison de retraite ? Il se doit d’être un moment de plaisir pour les résidents, c’est entendu. Mais l’est-il toujours ? La dénutrition peut devenir une véritable spirale. La vigilance de tous les personnels, des soignants à la restauration, est indispensable pour compenser les multiples facteurs – tant physiologiques, pathologiques que psychologiques – pouvant conduire à cette dégradation. Il faut trouver la juste mesure entre la réponse aux besoins nutritionnels (avec parfois la nécessité de textures modifiées, de régimes spécifiques) et le respect du goût des personnes âgées. Les recettes traditionnelles ont le vent en poupe, pas question de trop innover. Mais cela n’empêche pas l’inventivité et l’amour du travail bien fait ! Pour des personnes qui entrent de plus en plus âgées et dépendantes en institution, il s’agit de faire du repas un moment sacré, du petit-déjeuner au dîner, en passant par le déjeuner et le goûter, en mettant l’accent sur les dimanches et moments festifs, en organisant des animations culinaires… Objectif : créer des habitudes sans que cela devienne de la routine. Le repas rythme le quotidien, l’appétit doit toujours être au rendez-vous. Aux cuisiniers de le préserver, avec l’accompagnement des autres services, afin d’aider les résidents à bien se nourrir… pour bien vieillir.
L’alimentation comme repère
