Le moins que l’on puisse dire, c’est que le périmètre du snacking s’est élargi ! Et ce à tous les niveaux, que ce soit en restauration collective ou commerciale, en matière d’offres alimentaires, de modes de commande et distribution (avec l’explosion du digital), de démarches responsables… La crise sanitaire a redistribué les cartes. La vente à emporter, le click & collect, la cantine connectée, l’individualisation de portions pratiques à consommer ont eu gain de cause pendant de longues périodes, mettant au premier plan une restauration plus nomade et protéiforme que jamais. Des habitudes ont été prises, et se confrontent aux enjeux d’une restauration rapide plus « green » et qualitative. Sur le segment des entreprises, cette montée en gamme était en marche, tout comme les nouveaux comportements de consommation, avant la crise. Celle-ci a définitivement modifié un marché appelé à se réinventer coûte que coûte, notamment avec le télétravail, voué à durer. À l’hybridation du travail (et de l’enseignement) répond l’hybridation des formats de restauration, avec un snacking qui déborde de son cadre habituel. Déjà largement pressenti comme un mode de restauration à part entière en collectivité, il l’est définitivement devenu.
Karine Averty
Rédactrice en chef