en gestion directe ou en SDR, risque de souffrir de cet appauvrissement de l’investissement. Les municipalités qui ont fait l’effort d’investir dans une cuisine vont finir par se rebeller et ne plus tolérer le cadeau qu’elles font aux municipalités qui n’investissent pas. Et, à la fin, on se retrouvera devant un sous-équipement généralisé qui ne bénéficiera qu’aux agroalimentaires et non aux municipalités. L’américanisation de la restauration scolaire se profile derrière cette tendance à l’amenuisement des capacités productrices. Cela est paradoxal car, au même moment, on note une montée en puissance du cadre normatif avec deux labels de qualité : QualiEnfant et la norme de service NF de restauration scolaire. Cette normalisation de la qualité, rassurante en soi, ne peut qu’entrer en tension avec le désengagement dans la production de repas en restauration scolaire. Sans dire que le repas livré ne satisfait pas aux normes qualitatives, on peut se demander si leur généralisation est compatible avec une dynamisation de la restauration scolaire.