pour maximiser ses profits. Et cette distribution est elle-même sous le feu des consommateurs qui privilégient le prix le plus bas au détriment de la qualité. Le culte du prix le plus bas est né avec l’avènement de la grande distribution ; elle-même fruit de la volonté des gouvernements qui n’ont cessé par tous les moyens de supprimer le petit commerce pour favoriser la concurrence la plus vive.
D’ailleurs, la sécurité alimentaire et l’hygiène ne dépendent-elles pas en grande partie de la direction de la Concurrence au ministère de l’Economie et des Finances ? C’est là tout un programme.
En restauration collective, la chaîne de responsabilité est tout aussi générale. La municipalité qui, aujourd’hui s’émeut de la sécurité alimentaire, est la même qui impose au sous-traitant un coût denrée de 5 F. Et cette municipalité est sous le feu de ses administrés qui recherchent une diminution de leurs impôts locaux et une diminution du prix du repas à la cantine.
Nous sommes tous coupables, et vouloir chercher un responsable chez le voisin, c’est essayer encore de ne pas trouver de solution. Les gestionnaires et les élus ou les responsables administratifs ont la mission de parler aux consommateurs pour leur faire comprendre le prix de la sécurité.