Impossible de rester sur ses acquis pour des sociétés de restauration confrontées à un contexte économique difficile et à un environnement de plus en plus concurrentiel, à la fois entre elles, mais aussi face à une gestion directe résistant avec ténacité. Il leur faut plus que jamais, en élargissant leur champ opérationnel et leur offre, être à l’affût de la moindre opportunité, soit de croissance, soit permettant simplement de pouvoir tirer tout juste leur épingle du jeu. Ce qui donne un paysage tout en contrastes dans notre enquête annuelle… Les trois majors accusent le coup en 2014 avec des chiffres d’affaires au ralenti ou en baisse, les sociétés moyennes continuent de grignoter des parts de marché et les entreprises régionales, parfois récemment créées, savent faire la différence en misant sur les attentes d’approvisionnement en circuit court et de bio local. La restauration d’entreprise semble être en position plus délicate que l’enseignement (malgré des prix souvent tirés vers le bas alors que la demande qualitative est croissante) et que le secteur santé/médico-social. Si celui-ci connaît des modifications stratégiques ou organisationnelles parfois plus synonymes de freins que de développement pour la restauration collective (regroupements, réduction des durées d’hospitalisation…), il conserve des segments porteurs, avec une population vieillissante aux besoins très ciblés (en maisons de retraite et portage à domicile).