Après le pic de la crise sanitaire (avec la fermeture des établissements d’enseignement et donc des cantines), une reprise partielle et des vacances estivales qui ont fait office de test, la restauration scolaire bousculée dans ses fondements a repris le cap depuis le mois de septembre. Avec des protocoles sanitaires toujours présents, mais des enfants et des adolescents à nourrir. Nourrir ? Pas seulement. Les équipes des restaurants scolaires et collectivités locales ont à cœur de leur montrer le chemin d’une éducation alimentaire nécessaire. Bio, labellisé, local, durable… Où en est-on ? Elles n’ont pour certaines pas attendu la loi Egalim, mais désormais des objectifs chiffrés sont là. Les aides consenties ne sont pas à la hauteur selon les professionnels, l’offre ne répond pas encore complètement à la demande, mais les démarches qualitatives engagées dans toute la France font fi des obstacles. Il n’est pas question de ralentir maintenant ! Les solutions sont à portée de main, les « cantines rebelles » mises à l’honneur par Un Plus Bio le démontrent. Si l’inquiétude et la résignation tirent parfois les ambitions vers le bas, c’est dans la co-construction (un mot que l’on espère pas encore galvaudé) que tout se joue. Il n’est pas question de renoncer à servir des repas sains et équilibrés, à travers une restauration sociale qui prend tout son sens en cette période difficile.
Relocaliser, accompagner les producteurs, c’est plus que jamais à l’ordre du jour pour la gestion directe et les sociétés de restauration.
Karine Averty
Rédactrice en chef