Depuis cette date, l’arrivée massive des diététiciennes et l’imposition salvatrice des normes diététiques avec le PNNS ont largement amélioré la situation. Il était temps car, en 1974 ou en 1978, très peu de professionnels ou de décisionnaires prévoyaient la catastrophique montée de l’obésité chez les enfants et les adolescents, due à leur baisse d’activité physique et au bouleversement des modes alimentaires. Le phénomène fast food avait frappé.
De l’hygiène à la diététique
Sans tomber dans des schémas outrés, on doit reconnaître que le modèle diététisant de la restauration scolaire s’oppose fondamentalement aux modes alimentaires du fast food baigné de culture américaine et de matières grasses. L’enjeu est de taille lorsque l’on constate jusqu’où les dérives alimentaires peuvent mener la santé publique. Si, dans les années 1960 et 1970, l’enjeu principal de la restauration scolaire était l’hygiène des aliments afin d’éviter les intoxications, il paraît beaucoup plus maîtrisé aujourd’hui que celui de la nutrition et des pratiques alimentaires des enfants et des adolescents. Pour réussir à rééquilibrer naturellement la nutrition de ces populations en mutation, la rigueur moralisante de la diététique ne suffit pas. Et joue l’effet inverse dans certains cas. D’où l’importance du renforcement d’une attitude marketing pour séduire les jeunes consommateurs et les convertir à une hygiène alimentaire salvatrice.
Mais le combat est en cours, bien loin d’être gagné, passant par une surveillance pointilleuse des matières