de tous les autres du groupe. Parmi les facteurs psychosociaux également, le contexte affectif est important. Un contexte chaleureux et rassurant sera associé au goût des aliments. Il convient par ailleurs de faire attention à «l’aliment-récompense» d’éveiller plutôt que d’imposer. Forcer un enfant à manger un aliment dont il ne veut pas peut provoquer un rejet durable.
Les facteurs culturels sont aussi à prendre en compte. «L’homme est un animal social, le groupe est important pour lui». Chaque culture définit des aliments comestibles et non-comestibles. Il y a une valeur symbolique, imaginaire : l’aliment doit être «bon à penser». Les insectes sont par exemple appréciés au Mexique où ils ont une valeur de force, mais ne sont pas consommés en France, où ils provoquent plutôt le dégoût. Les aliments «acceptables» deviennent familiers et ont un impact sur les préférences. Cultiver le plaisir alimentaire, c’est donc ne pas oublier l’importance du contexte affectif (influences sociales, imitation), informer sur les aliments pour qu’ils deviennent familiers (notamment pour les produits nouveaux), à court terme en faisant participer les enfants à la collecte des aliments, à la préparation du repas, en mettant des mots sur les aliments (verbalisation) et à long terme par des consommations répétées de l’aliment.