Avec le retour de l’automne et des fêtes de fin d’année, le gibier devrait, cette année encore, se frayer un chemin jusque dans nos cuisines avant de s’inviter à table.Premier pays européen au niveau du nombre de chasseurs et 3ème en ce qui concerne les surfaces de chasse, la France importe pourtant entre 60 et 80% du gibier qu’elle commercialise. Paradoxalement, il semble que nous ne manquions pas de ressources dans l’Hexagone puisque notre pays est l’un des plus giboyeux d’Europe. Toutefois, on estime que 80% du gibier chassé est autoconsommé par les chasseurs et par leurs familles, ce qui laisse une faible marge pour la mise en vente sur le marché. Par ailleurs, pendant longtemps, une législation contraignante a pesé sur les règles de commercialisation du gibier. Pourtant, depuis le 23 février 1995, le transport, la vente et la consommation de la majorité des espèces en dehors des périodes de chasse sont autorisés (notamment sanglier et pigeon ramier). Malgré tout, la consommation, qui se limite en général aux fêtes de fin d’année, est faible puisqu’on estime celle-ci à seulement 350 g par an et par habitant. Là encore, elle s’avère plus fréquente et importante dans les familles de chasseurs. Aujourd’hui, la question est : faut-il banaliser la consommation de gibier en la rendant