Depuis son arrivée sur le sol français au début du 20e siècle, le pomelo est resté dans l’ombre d’autres agrumes, tels que l’orange ou le pamplemousse. Ses propriétés intéressantes, à travers ses textures et ses saveurs, en font pourtant l’un des fruits les plus bénéfiques pour la santé.
Par Titouan Thonier
On le surnomme parfois le « fruit du paradis ». Un nom évocateur pour un aliment qui souffre pourtant d’un certain manque de considération. S’il est très souvent confondu avec le pamplemousse, le pomelo se distingue pourtant à bien des égards. Tous deux font partie de la famille des Rutacées, mais présentent de nombreuses différences. Le pomelo est en effet le seul agrume à ne pas être originaire d’Asie. Il est en réalité un hybride du pamplemousse et d’une variété d’oranges de Chine. Sa chair est plus juteuse et sa peau plus fine. Le premier fut découvert au milieu du 18e siècle dans les Caraïbes, à Porto Rico. Mutation naturelle du pamplemousse ou croisement botanique ? Aucun scientifique ne semble en mesure de l’affirmer. La fin du siècle voit le développement de sa culture de la Floride jusqu’à la Californie, en passant par les grandes plaines du Texas et de l’Arizona. Ce n’est qu’en 1920 qu’il fait son apparition sur les étals français, soit presque 200 ans après sa découverte. En France, seuls les régions ensoleillées du Sud et les départements d’Outre-mer peuvent se