La 172e session d’études de l’Association pour l’achat dans les services publics, en partenariat avec l’UGAP et la CCI Île-de France, s’est tenue le 23 mars. Au cours de cette journée consacrée à l’innovation dans l’achat public, Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique, et Denis Jacquet, président de l’association Parrainer la croissance, sont venus témoigner de leur expérience.Les deux intervenants ont tout d’abord rappelé le contexte, insistant sur les 130 000 acheteurs publics qui constituent une force considérable pour la France. Selon eux, la commande publique doit s’organiser autour d’un objectif : réindustrialiser la France en favorisant les PME. Denis Jacquet souligne à ce titre le rôle essentiel des PME qui sont les premières contributrices à l’emploi net (création et non-remplacement). Ils regrettent cependant un problème de mentalité et de volonté publique qui s’éparpille autour de plusieurs objectifs qui ont parfois du mal à se concilier entre eux. Si Arnaud Montebourg n’est pas totalement satisfait de la nouvelle réglementation et de la simplification de la commande publique, il estime qu’il y a malgré tout des ressources dans les textes permettant aux acheteurs publics d’agir. Le risque pénal reste toutefois une « cause de terreur » pour les acheteurs. L’ancien ministre plaide pour « une législation favorable à la reconstruction du pays », ce qui passe nécessairement selon lui par l’inclusion de l’intentionnalité dans la définition du délit de