qui se trouvent en face du consommateur et à qui échoit la décision finale d’augmenter le prix du repas ou d’absorber ce coût supplémentaire en le faisant payer par l’ensemble de la collectivité. Mais on sait que la mutualisation des coûts ou des pertes trouble la visibilité de la réalité économique et fausse les mécanismes de consommation et de production. La réalité des prix sur moyenne durée a toujours permis aux consommateurs de répartir leurs ressources au mieux de leurs choix et aux producteurs d’être conscients de leurs performances réelles.
A qui la faute
Il serait illusoire d’attendre des baisses de prix significatives sur moyenne durée, même si le marché peut enregistrer quelques baisses rectificatives dans les mois à venir. Accuser la mondialisation reviendrait à critiquer la longue période de baisse de prix que l’Europe a connu, et dont elle bénéficie toujours, pour les produits manufacturés non alimentaires : habillement, mobilier, électroménager, électronique grand public, transports.
L’alimentation, comme la santé, a un prix et il est dangereux de faire croire au consommateur qu’elle est gratuite ou presque. Il en ressort une tendance au gaspillage et une intolérance à toute adaptation aux fluctuations du marché.