Restauration Collective

«NOUS N’AVONS PAS LE DROIT À L’ERREUR»

«La restauration est capitale en détention pour amener du calme, du confort», explique Frédéric Garnier, chargé d’opération EPM (Etablissements Pénitentiaires pour Mineurs) et expert restauration à la DAP-MGD (Direction de l’Administration Pénitentiaire-Mission Gestion Déléguée). «La sécurité est le premier sujet, la restauration souvent le deuxième». Mais, ajoute-t-il, «nous sommes confrontés à la difficulté de contenter une population de convives disparate, dont les goûts et les besoins sont souvent différents des obligations et recommandations». Et avec la diversité de cultures, chacun agrémente ses repas à sa façon. Depuis 2007, un changement est intervenu dans les établissements pour mineurs, ces derniers mangent en collectivité et non plus en cellules comme dans les autres établissements. C’est essentiel pour ces jeunes «aux parcours de vie très difficiles» de développer le «côté social, le partage, l’échange, l’éducation au goût…» 5 EPM ont d’ores et déjà été mis en service en 2007 et 2008, 2 autres le seront en 2008, soit 7 établissements neufs au niveau national. D’une capacité d’accueil de 60 places, ils sont décomposés en unités de vie conçues pour 10 détenus avec un encadrement dans la journée pour des activités éducatives et sportives. Un coin cuisine est aménagé sur place. Les premiers EPM ont été construits l’an dernier à Meyzieu (Rhône), Lavaur (Tarn), Quievrechain (Nord), Marseille, etc. Le challenge en matière de restauration ? Faire découvrir une restauration équilibrée. «Certains n’ont jamais ou rarement mangé un fruit !», fait remarquer Frédéric Garnier. «Nous

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