«Alimentation-nutrition dans les établissements de santé : une politique innovante», c’était le thème abordé en février dernier lors d’un colloque placé sous l’égide du ministère de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées, et s’inscrivant dans le prolongement des actions engagées dans le cadre du PNNS. Le ministre Jean-François Mattéi a rappelé dans son intervention la politique nutritionnelle engagée comme une priorité de santé publique en France. «La place de l’alimentation apparaît comme déterminante pour un certain nombre de pathologies ayant un poids considérable en terme de morbidité et de mortalité (cancers, maladies cardiovasculaires, osthéoporose, obésité…). D’autre part, la prise en compte de la nutrition est insuffisante dans la prise en charge des patients hospitalisés». Le rapport du Pr Guy-Grand sur «l’alimentation en milieu hospitalier» en 1997 et l’expertise collective de l’Inserm sur les carences nutritionnelles en 1999 l’on souligné. Jean-François Mattéi a ajouté que «la prévalence de la dénutrition concerne entre 25 et 45 % des patients hospitalisés», quel que soit l’âge ou la pathologie, et que «la malnutrition du patient hospitalisé ou son risque de dénutrition est dans bien des cas sous-estimée, voire ignorée, même dans les groupes les plus exposés». Les conséquences sont lourdes : «(…) augmentation de la mortalité péri-opératoire et hospitalière, allongement de la durée moyenne de séjour et augmentation de la prévalence des infections nosocomiales avec pour corollaire une augmentation des