Après des forums régionaux entre les différents acteurs de la filière alimentaire et les consommateurs, un colloque national a conclu le 13 décembre dernier à La Défense les Etats généraux de l’alimentation (voir notre précédent numéro, page 47). Le projet (associant débats, études, ateliers de travail) avait été lancé en 1999 par le premier ministre Lionel Jospin, qui ne pouvait pas prévoir que cet état des lieux allait se dérouler dans un climat de crise bovine. Celle-ci a donc eu la part belle dans les débats et les questionnements des citoyens comme des professionnels. Le ministre de l’Agriculture Jean Glavany a d’ailleurs rappelé dans son discours d’ouverture que, si « manger procède à la fois du besoin et du plaisir », l’alimentation est aussi « au coeur de nos angoisses collectives », provoquant une « défiance à multiples facettes ». Faisant le constat d’un éloignement peut-être exagéré entre les consommateurs et les profesionnels, il a souligné « l’évolution des attentes des consommateurs » et donc des réponses à leur apporter. Marie-Annick Méhaignerie de la FNSEA, a plaidé pour que « chacun ne s’exprime pas de son côté », et rappelé que « nous n’arriverons jamais au risque zéro ». Mais l’objectif est de s’en rapprocher au maximum. Thierry Geslain a évoqué les dix engagements pris récemment par l’ANIA (industries agroalimentaires) dans le cadre d’une charte de qualité et de sécurité alimentaire. Répondant à une demande récurrente durant les forums régionaux sur les efforts à faire en matière d’étiquetage, il a noté la