En région parisienne, les communes de Drancy et du Bourget, regroupées récemment au sein d’une intercommunalité, ont rendu gratuit l’accès de leur restauration scolaire. Elles viennent d’être imitées par Noisy-le-Sec. Cette politique est le fruit d’un double constat : Les aides habituellement versées aux foyers ne touchent pas la plus grande partie des populations, celle des travailleurs pauvres. A Drancy, «ville de plus de 50 000 habitants la plus pauvre de l’Ile-de-France», indique le député maire Jean-Christophe Lagarde, elle représente les deux tiers de la population. Et relève-t-il encore, au fil des années, leur pouvoir d’achat n’a cessé de diminuer. Deuxième constat, le coût de la facturation et de la collecte est plus élevé que la somme à récolter. Pour le financement de cette mesure, les deux villes ont tiré profit des économies d’échelles induites par l’intercommunalité. Elles sont le fruit, indique le maire, du groupement des infrastructures et des services (service informatique, téléphonique, ramassage des déchets, restauration scolaire…).
Jean-Christophe Lagarde chiffre ce gain à près de 500 000 euros. D’autre part, les deux villes ont bénéficié de la dotation d’intercommunalité de l’Etat qui est proportionnelle au budget mis en commun, soit un total qui reste à préciser de l’ordre de 1,5 à 1,8 million d’euros. La mesure a fait sensation. Après Noisy-le-Sec, d’autres collectivités sont intéressées et des contacts ont été pris en ce sens auprès de Jean-Christophe Lagarde. Le sujet devrait continuer à faire débat puisque le député maire