Pour la deuxième année consécutive, le conseil général de la Seine-Maritime a versé une ligne de crédit de 40 à 50 centimes d’euros par repas en plus de l’allocation traditionnelle, aux collèges élaborant mensuellement un «repas terroir». L’année dernière, cette politique avait séduit une quinzaine de collèges.
Cette année, le conseil général vise la cinquantaine, soit la moitié du parc de collèges. L’allocation supplémentaire a été votée l’année dernière lors de la session d’automne. Son objectif est de soutenir l’agriculture locale en travaillant sur les filières courtes. Dans cet esprit, le conseil général a par exemple déjà publié un ouvrage sur la gastronomie normande et tente de relancer des races traditionnelles de volaille. Le soutien du conseil général est certes limité. Outre des considérations budgétaires, celui-ci doit tenir compte de l’approvisionnement encore trop restreint, en particulier en produits bio, des producteurs locaux.
Et donc, comme le souligne l’initiateur du projet, Jean-Marie Leduc, chargé au cabinet de la Présidence du conseil général des Affaires agricoles et du monde rural, il s’agit de «monter tranquillement en puissance». Le recours à l’approvisionnement local ne pourra donc se généraliser que «d’ici quatre à cinq ans». Cette ligne budgétaire va bien sûr dans le sens d’une meilleure éducation des enfants sur l’hygiène alimentaire. S’amorce ici en fait un programme d’éducation à l’alimentation qui s’est tout d’abord appuyé sur la Semaine du goût. Lancée par le conseil général, l’opération a été reprise par la région de