Depuis le début de la rentrée scolaire, la commune du Rouret dans les Alpes Maritimes, a franchi le pas en conjuguant le «bio» toute l’année. Selon le Ministère de l’Agriculture, même si certaines expériences ponctuelles existent (pour un jour, pour une semaine,…) et plus particulièrement en Isère, l’école du Rouret (crèche, maternelle et primaire) serait la seule à s’être engagée totalement dans cette voie. C’est une jeune société de Vallauris, Servir, qui assure la prestation depuis le 1er septembre, après avoir mis en place un self-service capable de produire 350 repas par jour. Grâce au partenariat avec un producteur-distributeur local, Naturdis, bénéficiant de la certification Ecocert, Servir a présenté dès le départ 200 fiches recettes incorporant l’ensemble des aliments labellisés. Sachant que le repas revient 15 % plus cher (30 francs au lieu de 25,50 francs), les dirigeants de Servir, Patrick Vincent et Philippe Granatini, tous deux issus d’écoles hôtelières, analysent avec lucidité les ingrédients de la réussite d’un tel passage systématique au bio : «Il faut, avant tout, la conviction de la municipalité toute entière, car c’est une philosophie. Pour que la réussite soit rapide, mieux vaut aussi une municipalité de taille humaine et servant au maximum 500 repas par jour (le surcoût du repas pouvant être pris en charge par le budget communal, plutôt que par les familles). Enfin, il faut une implication totale de la société prestataire locale, par sa présence au sein de l’école et sa