Philippe Dalbigot, chef de cuisine au lycée professionnel des métiers de Blanquefort :
«Comment peut-on entendre de pareils propos sur les cantines de France? Les jeunes des collèges et des lycées font passer les messages qu’ils veulent. Dans toute analyse, il faut dire la vérité. Nous nourrissons les jeunes lycéens et je peux dire en tant qu’ancien président de l’association des cuisiniers de Gironde qui évoluent dans les collèges et dans les lycées, les jeunes sont excessivement difficiles. Ils n’aiment pas ou très peu les crudités, les légumes et les fruits. Alors forcément, quand sur le plateau équilibré d’un repas vous n’aimez pas un, voire deux composants, alors vous direz toujours que vous ne mangez pas assez, que ce n’est pas bon, et même « dégueulasse », que vous êtes obligés de grignoter car vous ne tenez pas jusqu’au soir, et enfin que les portions ne sont pas assez conséquentes. Au quotidien, les équipes se décarcassent pour proposer des plats cuisinés sur place et peu sont ceux qui les apprécient. Il faut éduquer les jeunes dès le plus jeune âge à la vraie cuisine mijotée et non pas à celle des cuisines centrales où les déperditions du goût durant les refroidissements sont énormes».
Eric Faget, chef de cuisine au lycée Montaigne à Bordeaux, président de l’Accot Gironde :
«A qui la faute ? A ce jour, l’élève consomme un repas sur deux équilibré. Qui va lui servir des repas équilibrés si ce n’est le restaurant