Après l’exemple de nos voisins helvétiques, la France devrait lancer au mois de mars 2000 un programme de dépistage de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). La détection de la « maladie de la vache folle » devrait se faire sur un échantillon du cheptel de bovins français. A priori, des bovins retrouvés morts et d’autres abattus à la suite de blessures physiques devraient faire l’objet de tests pour déceler la présence des prions révélateurs. À cette fin, l’un des trois tests certifiés valables par la Commission européenne en juillet 1999 sera choisi par le laboratoire de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) de Lyon. Face au test français développé par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), il y aura en compétition celui de la société suisse Prionics et de la société irlandaise Enfer. La France a comptabilisé, depuis 1991, plus de 80 cas d’ESB avec une sensible augmentation depuis 1998. Cette année-là 18 cas ont été recensés contre 31 l’année dernière. Alors que le cheptel français compte 8 millions de bovins pour 4 millions abattus chaque année.
Avec ce programme, la France devrait enchaîner le pas à la Suisse qui a mis en place un plan de dépistage dit de « surveillance active » au début de l’année dernière. Il s’agit en l’occurrence de tests réalisés sur des bovins morts pour diverses raisons. Sur plus de 15 000 tests réalisés l’an dernier,