Les perspectives de carrière au sein d’un même établissement sont parfois limitées. Et une fois que le cuisinier a pratiqué l’ensemble des postes du service, il apparaît comme difficile de garder sa dynamique d’apprentissage autrement qu’en changeant d’établissement. C’est en tout cas ce qu’a ressenti Benoît Potin après six ans d’une première approche du métier au sein du centre hospitalier de Blois. Il a été bien inspiré de rejoindre en 1997 l’hôpital de Tenon à Paris 20ème, puis par la suite en 2000 l’hôpital Charles Foix à Ivry-sur-Seine. En effet, parce qu’ils dépendent de l’AP-HP, les deux établissements lui ont permis de multiplier les sessions de formation et de progresser. Par ailleurs, les possibilités de promotion interne lui ont permis de monter plus facilement en grade. Ainsi, quatre mois après son arrivée à Tenon, il a pu passer le concours interne pour l’obtention du titre d’OPQ (ouvrier professionnel qualifié). « Pour celui qui veux progresser, il le peut à l’AP-HP. J’ai par exemple eu une formatrice qui a débuté comme aide soignante et qui a fini adjointe du directeur du personnel de Charles Foix« , explique-t-il enthousiaste. Par la suite, il a suivi une préparation et passé le concours d’adjoint des cadres techniques avant d’intégrer Charles Foix. Il y a fait l’ouverture de la nouvelle cuisine qui venait de passer en liaison froide, avec à sa tête Jean-Michel Van Cracynest : « Au départ, j’étais responsable de la production et du magasin, puis