Les produits et l’agriculture biologiques, on en parle de plus en plus. Mais si on ne peut plus les ignorer, leur développement reste encore relativement faible par rapport à l’ensemble du secteur. Certes, les crises alimentaires relancent à chaque fois le débat, une partie de la population est prête à payer un peu plus cher pour des produits dits « de qualité » et plus « naturels », et la restauration traditionnelle comme la restauration collective multiplient les initiatives. Mais les fournisseurs ne suivent pas toujours et les vertus de l’alimentation biologique restent pour beaucoup encore à prouver. Pourtant, le nombre de fermes bio a triplé depuis le début des années 90, passant de 3 000 à plus 9 000. Pour aider les agriculteurs à se convertir au bio, les aides financières ont été récemment augmentées. Mais un accompagnement s’avère également nécessaire, compte tenu d’un cahier des charges particulièrement précis. Représentant actuellement 1,5 % du marché de l’alimentation en France, le bio continue à progresser et pourrait atteindre 5 % en 2005, mais les spécialistes demeurent encore indécis sur son rythme de croissance futur.