Les fédérations de la fonction publique ont accueilli comme une «opération de déstabilisation, en pleine réforme des retraites», explique Les Echos dans son édition du 16 avril, la parution la veille par le quotidien du rapport de la Cour des Comptes (avant sa parution officielle) sur les pensions des fonctionnaires de l’Etat. Ce rapport dénonce des régimes de faveur, des pratiques opaques et abusives. Le ministre de la Fonction publique Jean-Paul Delevoye a estimé injuste le procès fait aux fonctionnaires, mais juste celui fait au système. Parmi les dispositions sur les retraites des fonctionnaires soulignées par le rapport : les possibilités de départ à 55, voire 50 ans, l’octroi injustifié de revalorisations indiciaires et statutaires, les promotions de fin de carrière, la multiplication des bonifications de pensions… Des dispositions anciennes, qui exigent une modernisation en profondeur du régime de la fonction publique, selon la Cour des Comptes, qui va plus loin que ce que souhaite le gouvernement. Celui-ci a présenté ses orientations, remises en cause par les fédérations syndicales : allongement à 40 ans de la durée de cotisation en 2008, mise en place d’une décote de 3 % par annuité manquante, modification du calcul de la pension sur une base moins avantageuse, création d’une caisse d’intégration des primes, suppression des revalorisations de carrière des retraités, relèvement des cotisations salariales.
Il reste 10% de l’article à lire
Pas encore abonné ? Abonnez-vous !
Vous êtes abonné ? Connectez-vous
Accédez à l’ensemble des articles de Restauration Collective à partir de 64€
S'abonner