Une enquête dénonce la dénutrition dans les hôpitaux de Paris


Une enquête menée par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et publiée par le quotidien La Croix montre que près de la moitié des patients adultes sont en état de dénutrition. La raison : le repas n’est pas considéré comme un soin à part entière. De janvier à mars 2002, des diététiciennes extérieures à l’AP-HP ont examiné 7 018 repas servis et ont interrogé 884 patients dans huit établissements de santé parisiens. Leur étude révèle que près de la moitié des adultes, mais aussi près du cinquième des enfants, sont touchés par la dénutrition. Le phénomène concerne 20 à 53 % des hôpitaux étudiés. L’enquête met certes en évidence le rôle joué par les maladies ou les traitements (36,3 % des cas de dénutrition), mais elle indique aussi que près de 42 % des non-consommations des repas s’expliqueraient par un problème logistique. L’étude cite tout d’abord la mauvaise qualité des repas ou le manque d’adaptation aux modes alimentaires du patient. Mais surtout, elle souligne que les malades ne mangent pas assez. Les examens ou les soins qu’ils prennent leur font sauter des repas, soit parce que les plateaux refroidissent, soit parce qu’ils ont été tout simplement débarrassés à leur retour.


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