Dole accueille le Forum Agores 2025

Dole accueille le Forum Agores 2025

Cette année, le Forum Agores se rendra à Dole dans le Jura pour sa nouvelle édition du 2 au 4 avril. Le thème 2025 ? La restauration collective publique territoriale et le savoir-faire des territoires. À noter quelques changements au niveau du programme paru dans notre précédent numéro, la venue d’Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, ayant été confirmée entre-temps pour le vendredi 4 avril.
Par Karine Averty


 


L’événement est organisé par Agores et la ville de Dole, en partenariat avec Grand Dole, La Grande Tablée, Sicopal, Bresse Haute Seille et sous le haut patronage du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, de l’Association des maires de France (AMF) et du CNFPT. Le Forum Agores est un véritable « pôle d’attractivité » pour les acteurs du secteur engagés dans la transition alimentaire des territoires. Il se déroulera sur 2,5 jours à Dolexpo un congrès professionnel avec des conférences plénières (interventions d’experts, universitaires, institutions, représentants des ministères…) et des ateliers-débats (veille métier, échanges de pratiques et prospective), ainsi qu’un salon fournisseurs (équipements, solutions, outils, produits alimentaires…). Le tout avec l’objectif d’apporter un éclairage sur le rôle de la restauration collective et les différents enjeux du secteur.


Présence de la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
« Restauration collective publique territoriale & savoir-faire des territoires » sera le fil rouge de cette édition 2025. La venue d’Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a été confirmée pour le matin du vendredi 4 avril. Au menu de ce Forum : alimentation durable, Egalim, structuration des filières, modes de production, attractivité des métiers, formation, conduite du changement, sortie des plastiques, R&D ingénierie et matériels, alimentation seniors… Les sujets seront une fois encore nombreux pour une riche édition. Ateliers culinaires, déjeuners sur le salon et soirées complètent le programme en constituant des temps d’échanges entre professionnels pour évoquer et comparer les expériences, entretenir le réseau. L’assemblée générale de l’association aura lieu le jeudi 3 avril. Une Agora paysanne avec les agriculteurs de Franche-Comté sera également organisée lors de ce Forum. Enfin, des moments de découverte et d’éducation au goût (en partenariat avec l’ANEGJ) seront dédiés aux plus jeunes, via deux après-midi d’éveil à l’alimentation (pour les écoles et accueils de loisirs de la collectivité hôte).


>>Site www.forum-dole.fr


 



3 questions à… Maxime Cordier, président d’Agores


Vous êtes président d’Agores depuis près d’un an : quel point faites-vous à la veille du Forum de Dole ?
Que le temps passe très vite ! Les sujets que nous portons sont toujours aussi présents dans le paysage des préoccupations quotidiennes de la profession en général, et de nos adhérents en particulier. De la valorisation des métiers et des savoir-faire à l’éducation au goût, en passant par les plastiques et l’approvisionnement local et de qualité, Agores est de tous les fronts. Personnellement, j’en suis heureux !


Le savoir-faire des territoires sera le fil rouge de cette édition : quels sont les principaux enjeux de cette thématique selon vous ?
C’est une question cruciale de résilience alimentaire des territoires. En 1992, l’ancrage territorial et la cuisine de village


©Agores


étaient le thème de notre Forum, imaginez-vous qu’à l’époque nous étions à contre-courant de la globalisation déjà galopante… Nous répétons à longueur de temps depuis cette époque que la restauration collective publique territoriale est un moyen technico-politique au service des élus des territoires pour faire de l’animation économique, de la structuration de filière agricole et artisanale de qualité, de proximité et idéalement d’agriculture biologique.


Comment s’est positionné Agores par rapport à la polémique autour du projet de décret qui aurait limité l’interdiction du plastique* ?
Nous étions en total désaccord et surtout très surpris quant à l’évocation il y a quelques jours de l’ancien décret visant à limiter l’interdiction du plastique*. Je comprends l’argument juridique mis en avant et je fais confiance aux autorités pour s’être assuré de la fiabilité de cette position. Toutefois, je suis soulagé de ce revirement de situation et que la question juridique ait été vue de manière globale. C’est un sujet qui a beaucoup fait réagir, avec 15 000 contributions en quelques jours… De manière générale, elles étaient en désaccord avec le message passé par le décret. Et cela a fait son effet : nous allons revenir sur le texte de départ, qui concerne tous les contenants de service, y compris la vaisselle. J’ai lu des commentaires minimisant l’impact du décret, alors que, concrètement, un nombre important de nos cantines ont encore de la vaisselle en plastique, 15 à 20 % minimum : la question n’est donc pas anecdotique ! Pour nous, c’était beaucoup de stress et nous sommes ravis de revenir à ce que la loi Egalim prévoyait depuis le début. Parce que les messages sur la sortie des plastiques, qui sont portés auprès de nos enfants mangeurs, passent aussi par la vaisselle.


*interview réalisée le 18 mars 2025, lorsque la ministre de la Transition écologique a parlé de « confusion » .


K.A et N.G.