Suite à une décision du tribunal administratif de Paris du 28 mars, Interfel, l’interprofession des fruits et légumes frais, s’est vu refuser l’agrément qu’elle sollicitait auprès du ministère de l’Éducation nationale afin de permettre officiellement à son réseau de diététiciens de poursuivre ses actions pédagogiques dans les classes des écoles publiques. Une décision jugée incohérente pour l’interprofession, au vu de ses divers engagements et actions d’information pourtant reconnus et encouragés par les pouvoirs publics :
« Au motif que ses actions ne revêtiraient pas « un caractère d’intérêt général strict », et auraient pour objet d’« assurer la promotion de ses produits », Interfel, à travers son réseau de diététiciens, se voit désormais empêchée de mener des actions pédagogiques autour des fruits et légumes dans les classes des écoles publiques comme elle le faisait depuis 18 ans. Une expertise et un savoir-faire pourtant reconnus et appréciés par
plus de 60 0001enfants sur tout le territoire !
Simple rappel : seuls 6% des jeunes de 2 à 17 ansrépondent aux recommandations de l’OMSde consommer au moins 5 fruits et légumes par jour… Ironique lorsque l’on sait que l’éducation alimentaire à l’école, inscrite dans la loi, constitue un axe prioritaire de santé publique !
Accroître la consommation des fruits et légumes frais est un enjeu de santé publique et une priorité pour l’interprofession, qui mène ses actions en ce sens, avec le soutien et les encouragements des pouvoirs publics, et notamment :
– le renforcement, à la demande du Président de République, des actions d’information à destination des jeunes et le soutien à la Restauration Collective dans son plan de filière ;
– la mise en place et l’accompagnement pédagogique par son réseau de diététiciens du programme de distribution « Des fruits et légumes, lait dans les écoles », financé par l’Europe, soutenu par le ministère de l’Agriculture, et en partenariat avec l’Éducation nationale ;
– la reconnaissance du caractère d’intérêt général de ses actions par les pouvoirs publics au travers de l’extension de ses accords interprofessionnels ».
Par la voix de Bruno Dupont, son président, l’interprofession s’insurge : « Comment accepter que, d’un côté, on nous somme de contribuer fortement à ces enjeux de santé publique et, de l’autre, on nous interdise de déployer des moyens d’information qui ont fait leurs preuves…. Ministères, accordez vos violons, ou nous nous verrons dans l’obligation de tout arrêter ! »
Interfel demande donc au Premier ministre d’établir un arbitrage lui permettant de mener à bien ses missions d’information à la hauteur des engagements publics annoncés lors des EGA en prenant les dispositions nécessaires, notamment dans le cadre de l’élaboration de la future loi.