C’est l’ensemble des secteurs de la restauration collective qu’aborde notre ouvrage 80 ans de restauration collective – L’histoire des collectivités retracée à partir des archives des Éditions de la RHF. Les prisons y ont donc aussi leur place. Première partie ce mois-ci, avec un intéressant focus sur les décennies passées.
L’histoire de l’enfermement commence en France au XVIe siècle avec François Ier. C’est lui qui décide d’enfermer les pauvres « marauds, vagabonds, incorrigibles, belistres, ruffians, caymans et caymandeuses » dans de petites maisons. Les
« centrales » naissent au XIXe siècle et sont rattachées au ministère de l’Intérieur et placées sous le contrôle des préfets. Après la Seconde Gguerre mondiale, les réformes aboutissent à l’instauration d’un régime progressif, allant de l’isolement cellulaire à la semi-liberté. L’amendement du détenu s’obtient par le travail qui reste obligatoire et par la formation professionnelle. En 1987, le « programme 13 000 » (pour le nombre de places créées) va ouvrir les prisons aux sociétés de restauration et sera complété en 1999 par le « programme 4 000 ». Aujourd’hui, le parc pénitentiaire fait l’objet d’une rénovation continue depuis plus d’une vingtaine d’années mais a toujours du mal à faire face aux problèmes de