Le décret concernant le reconfinement de la France à partir du 30 octobre a été publié dans la nuit du 29 au 30 octobre. Faisons le point avec le cabinet Linkea Avocats Conseils, partenaire de B.R.A. Tendances Restauration.
> Bonne nouvelle pour la restauration commerciale, resoumise à une interdiction de servir les clients sur place depuis le 30 octobre : le décret officiel confirme la possibilité pour les restaurants, débits de boissons et restaurants d’hôtels de réaliser des activités de livraison, de click & collect (retrait de commandes effectuées en ligne)… et d’achats sur place pour la vente à emporter.
> La restauration collective sous contrat reste autorisée dès lors que le respect des règles suivantes est assuré : place assise garantie ; tables limitées à 6 personnes ; distance minimale d’1 m garantie entre les chaises, sauf s’il y a une paroi de séparation ; affichage de la capacité maximum d’accueil ; port du masque de protection pour le personnel, tout comme la clientèle à partir de 11 ans. Au printemps dernier, des fiches pratiques spécifiques à la restauration avaient été publiées sur le site du Ministère du Travail. L’initiative n’a pas (encore) été renouvelée, sauf pour la restauration collective qui a déjà sa fiche pratique (à découvrir en suivant ce lien).
> Il est en toutes hypothèses fondamental de continuer à respecter un protocole sanitaire renforcé. A défaut de publication d’un guide spécifique à la VAE, le bon sens voudrait que l’on se réfère pour l’heure au protocole prévu lors de la première vague de la pandémie, au terme duquel les règles suivantes étaient de mise :
# Lors de la commande
Le client doit pouvoir prendre connaissance dans le détail de l’offre qui lui est proposée. On veillera ainsi à afficher devant le restaurant plusieurs cartes, aisément lisibles à une distance lointaine. Il est conseillé de proscrire les menus « papier » qui se transmettent de la main à la main, d’un client à un autre, et favorisent la propagation du virus. Sur le site Internet ou la plateforme digitale permettant de passer commande, l’offre doit aussi être reprise dans le détail. Les écrits et photos engagent le restaurateur : la mention « photo non contractuelle » ne peut être utilisée, le professionnel doit servir un plat ressemblant aux photos qu’il utilise.
Attention : vous devez disposer des droits sur les photos que vous mettez en avant ; si celles-ci n’ont pas été réalisées par vos soins, un accord de cession de droits doit être signé avec leur auteur en amont en leur utilisation.
# Lors du retrait ou de la livraison de la commande
Les gestes barrières doivent être respectés. Toutes les phases suivant la vente, de la préparation de la commande, à son retrait sans contact, doivent être réalisées avec le souci de limiter au mieux la propagation du Covid-19:
– les salariés doivent respecter les gestes barrières ;
– une procédure de livraison ou de retrait « sans contact », garantissant le respect de l’éloignement, doit être de mise ;
– les files d’attente devant le restaurant doivent permettre l’éloignement de la clientèle d’au moins 1 mètre : le marquage au sol est de mise ;
– en caisse, les mesures suivantes doivent être prises : poser à l’arrière des écrans de caisses de 2m de haut depuis le sol et 1m de large ; ou 1,5m de large pour les caisses « tapis ». Si ce n’est pas possible, prévoir un film transparent ou une protection individuelle couvrant l’ensemble du visage, type visière transparente et tout autre moyen permettant d’établir une barrière physique.
Reste à savoir toutefois si ce protocole sera remis en vigueur ou renforcé.
En parallèle, le bon sens s’impose :
> Proposez un paiement sans contact : C’est opportun, même pour les plus petits paniers. N’hésitez pas à négocier avec votre banque ou le prestataire de votre TPE l’exonération de frais bancaires sans minimum d’achat.
> Ne négligez pas l’expérience client : Le client qui se déplacerait jusqu’à votre établissement doit se sentir sécurisé par les bonnes pratiques mises en œuvre. Communiquez devant le restaurant et sur Internet sur les process de sécurité et HACCP. N’hésitez pas à réaliser une petite vidéo pour montrer les modalités de préparation des plats, et ainsi rassurer le client.
> Boostez la vente additionnelle : Proposer une offre d’abonnement ou de fidélisation, ou l’achat de repas à l’avance… sont autant d’idées permettant d’appuyer sa trésorerie, et de faire revenir le client. « N’hésitez à être créatifs », conseille le cabinet Linkea Avocats & Conseils.