L’Association végétarienne de France et Greenpeace France publiaient le 4 mars dernier 2 études confirmant l’efficacité de l’option végétarienne quotidienne à la cantine, ainsi que ses bienfaits en matière d’environnement et de santé. Les deux entités dénoncent également l’étude d’impact du gouvernement réalisée sur le projet de loi « climat et résilience », éclipsant le potentiel de cette option en restauration collective. « Étude d’impact biaisée », « à la limite du manque d’éthique », ou encore « usage très problématique des études de santé nutritionnelle, en les dévoyant de façon à leur faire dire parfois exactement l’inverse de ce qu’elles démontrent, et toujours à l’encontre des menus végétariens » : L’AVF et Greenpeace s’inquiètent d’ores et déjà quant aux discussions prévues autour du projet de loi en question à compter du 8 mars prochain.
Pour réaliser ces études, l’AVF et Greenpeace ont interrogé plus de la moitié de structures de la restauration collective publique (Crous, restaurants administratifs, hôpitaux, etc.) de l’ensemble du territoire. Il s’avère ainsi que l’option végétarienne est moins onéreuse qu’un menu standard en matières premières – permettant notamment une montée en gamme des menus ; qu’elle est sélectionnée dans plus de 16% des cas en moyenne, et que le gaspillage alimentaire n’a pas augmenté pour 85% des structures (voir même réduit dans certains cas). Aussi, l’éventuelle surcharge de travail de départ à la mise en place est rapidement absorbée, et 94% des structures interrogées n’ont pas eu à acheter de matériel supplémentaire.
« Il est nécessaire de sortir par le haut de l’opposition stérile entre viande et sans viande. La végétalisation de nos assiettes est une nécessité, tout comme la montée en gamme des viandes et des produits laitiers que nous consommons », déclarait Laure Ducos, chargée de campagnes Agriculture et Alimentation de Greenpeace France. « Face aux élevages industriels qui polluent et importent du soja OGM, il est indispensable de soutenir les élevages à taille humaine et vertueux du point de vue environnemental et humain. La restauration collective est un levier d’action en ce sens : le recours à plus de protéines végétales permet de soutenir la structuration des filières de légumineuses dans les territoires, et le budget dégagé par cette évolution peut être réinvesti dans de la viande bio et locale. »
L’Association végétarienne de France et Greenpeace demandent ainsi au gouvernement d’accorder toute son importance à la généralisation de l’option végétarienne quotidienne – soit une option à la fois techniquement et économiquement viable, « qui ne demande plus que du courage politique pour être mis en œuvre ».
À LIRE AUSSI…
> Les dernières actualités du secteur