La flambée des prix est au cœur des préoccupations de la restauration collective, que ce soit du côté des approvisionnements alimentaires comme des équipements et ce qui s’y rattache. C’est toute la chaîne impliquée dans ce secteur qui en pâtit, avec des signes de tension qui ont multiplié les alertes de la part des professionnels ces derniers mois. La crise sanitaire s’est doublée d’une crise militaire, avec des conséquences économiques sur les filières, et budgétaires pour les collectivités publiques et sociétés privées en charge de la restauration collective. Les dernières circulaires sur les achats nécessitent explications, accompagnements et renforcement, car les tensions sont fortes et l’alerte maximale, dans un contexte où les objectifs qualitatifs et environnementaux engendrent des coûts que la profession ne se voit pas capable d’assumer sans un réel coup de pouce, et ce sur plusieurs plans : soutien des pouvoirs publics, aide budgétaire, délais vis-à-vis des contraintes réglementaires, adaptation nécessaire des politiques d’achats, discussions renforcées entre tous les acteurs, révision du Code des marchés publics… Le Président de la République qui vient d’être réélu et le gouvernement qu’il va former ont parmi leurs chantiers prioritaires le pouvoir d’achat des Français, avec une économie et un climat social sous haute tension face à la flambée des prix. La restauration collective est aussi particulièrement touchée et il n’est pas question de baisser les bras.
Karine Averty
Rédactrice en chef