
Le 4e baromètre de la transition alimentaire de Max Havelaar/Opinion Way a été publié le 24 novembre dernier. Pour la première fois, l’association a souhaité connaître le ressenti à la fois des parents et des enfants sur l’alimentation responsable dans les cantines scolaires.
Le baromètre met en évidence que les parents d’enfants âgés de 7 à 17 ans sont globalement satisfaits des repas qui sont servis à leurs enfants. 56 % d’entre eux attendent en priorité davantage de produits locaux, made in France (38 %), frais et non-transformés (48 %), et seuls 76 % d’entre eux estiment que la nourriture de l’établissement scolaire de leur enfant est équilibrée et bonne pour la santé.
S’ils considèrent que la qualité est bonne, il est important de souligner que 63 % des parents croient que la nourriture servie est responsable quand moins d’1 parent sur 5 en est totalement convaincu. Un résultat expliqué par un manque de communication de la part des établissements scolaires. En effet, 27 % des adultes ignorent si l’on propose aux élèves des produits locaux. Ce chiffre monte à 31 % concernant les produits français et jusqu’à 37 % lorsque l’on parle de denrées issues du commerce équitable. En définitive, 18 % à 30 % des parents connaissent réellement les initiatives responsables mises en place dans l’école de leurs enfants.
La situation des agriculteurs : un sujet central
Côté prix, 67 % des parents jugent les repas abordables financièrement. 90 % d’entre eux affirment même qu’il faut maintenir les obligations de la loi Egalim, en dépit de l’inflation, mais refusent, pour 21 %, de payer plus cher pour la maintenir. Cependant, 65 % souhaitent des alternatives innovantes afin de payer moins cher. Ils sont même 13 % à envisager de mettre moins souvent leurs enfants à la cantine.
Au regard de ces derniers, 85 % aiment déjeuner à l’école et 61 % apprécient les repas. Soucieux de leur environnement, ils sont 1/3 à avoir conscience de l’importance de bien rémunérer les producteurs. Considérant les revenus et les conditions de vie des agriculteurs comme un sujet central (94 %), ils sont même prêts à se mobiliser s’ils apprenaient que les producteurs des aliments servis n’étaient pas suffisamment rémunérés. Ainsi, 66 % seraient prêts à écrire au directeur de l’établissement et 55 % à en parler sur les réseaux sociaux, quand 51 % s’imaginent écrire au président de la République.
Enfin, encore peu d’élèves sont conscients que l’essentiel du chocolat qu’ils mangent est massivement non-durable (26 %), 73 % l’ignorant totalement. N.G.
>À LIRE AUSSI…
Les dernières actualités du secteur