L’année 2022 se termine avec beaucoup de questionnements face à une inflation qui impacte notre vie personnelle et professionnelle. En restauration collective, les acteurs de la gestion directe et déléguée montent au créneau pour faire valoir leurs revendications (voir Pas d’aide d’urgence pour la restauration collective), parfois main dans la main comme lors d’une table ronde en novembre à EquipHotel, parfois selon leurs impératifs propres. Demandes d’aides, souplesse de la réglementation des marchés publics (Modifications du prix ou des tarifs), révision des menus, hausse des tarifs s’affichent de plus en plus… Plusieurs municipalités, qu’elles soient en gestion directe ou déléguée, ont été contraintes de revoir leur copie : une composante en moins dans le menu, davantage de plats végétariens moins coûteux, des produits moins chers mais moins qualitatifs… Cela peut aussi être le cas en maison de retraite, entre autres. Avec un mécontentement des parents et des familles derrière… Face à la flambée des prix des ingrédients et de l’énergie, les sociétés de restauration ont fait valoir via leurs syndicats la nécessité d’ajuster les contrats. Si le Conseil d’État a autorisé en septembre les modifications contractuelles sous certaines conditions, leurs clients n’en tiennent pas assez compte selon eux. Il faut dire que tout le monde pâtit d’une situation qui risque encore de se dégrader, que ce soit en termes d’inflation ou de ressources humaines, puisque se conjugue à la crise économique et énergétique une crise de l’emploi. La crise touchant tout un chacun, avec des vases communicants soulevant des inquiétudes de part et d’autre, c’est pourtant par des actions impliquant une vision collective et des efforts partagés que la situation pourra s’améliorer.
Avec un brin d’optimisme et beaucoup de soutien, nous vous souhaitons de bonnes fêtes à toutes et tous !
Karine Averty
Rédactrice en chef