Alors que la France a 6 ans pour atteindre 21 % de la Surface Agricole Utile (SAU) en agriculture biologique, la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) estime dans une récente enquête que tous les secteurs de la restauration doivent être mobilisés.
En effet, à ce jour, 10,7 % de la surface agricole seulement est bio. Pour atteindre les objectifs, il faudrait, selon la FNH, inclure 20 % de produits bio en restauration collective, 20 % dans les achats de la restauration commerciale et grimper à 7,8 % de bio dans la consommation à domicile d’ici 2030.
L’organisation propose plusieurs solutions, comme la création d’un fonds Egalim permettant l’accompagnement de la restauration collective publique des secteurs de la santé et du médico-social. Il garantirait également l’exemplarité de chaque restaurant collectif d’État d’ici la fin d’année 2024.
Etendre les obligations Egalim
Elle propose aussi d’inclure l’atteinte des objectifs des lois Egalim et Climat et Résilience dans les critères d’inspection des restaurants collectifs fixés par la Direction Générale de l’Alimentation. Afin de récompenser les salariés achetant leur repas dans des restaurants proposant une offre alimentaire durable, il est envisagé de mettre en place une bonification durable du titre restaurant. Enfin, il est proposé de rendre obligatoire l’affichage du pourcentage de produits durables dans les achats des restaurants commerciaux et d’étendre les obligations d’Egalim à l’ensemble de ce secteur.
La FNH préconise aussi de renforcer les enseignements consacrés à l’agriculture biologique et à la durabilité de l’offre alimentaire des restaurants dans les formations continues et initiales en hôtellerie-restauration.
Booster la part du bio à domicile
Concernant la consommation à domicile, la FNH suggère, entre autres, de mettre en place, en période de hausse des prix alimentaires, des paniers anti-inflation contenant des produits bio de première nécessité et à prix réduits et de renforcer les aides du Fonds « Mieux manger pour tous ».
Pour soutenir la production de bio, l’étude révèle également que des politiques publiques devront être mises en place comme des aides d’urgence pour compenser les pertes économiques des agriculteurs bio touchés par la crise ou la hausse de l’éco-régime bio afin de compenser la suppression des aides au maintien.
L’étude complète est à retrouver sur le site Internet de la FNH. N.G.
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