L’Association végétarienne de France (AVF) a présenté début février les résultats de son étude sur les menus végétariens dans les cantines, rendus obligatoires par les lois Egalim et Climat et Résilience. Elle estime notamment que les politiques d’accompagnement sont insuffisantes.
Par Noémie Giraud (avec K.Averty)
Réalisée auprès des chef(fe)s de cuisine de 567 collèges et lycées en France, l’enquête de l’AVF montre que « malgré une progression dans certains établissements, la loi n’est pas appliquée dans 40 % des structures répondantes ». Le manque d’accompagnement par l’État (60 %), de moyens financiers (surcoût des denrées), matériels (30 %) et humains restent les principaux freins à cette mise en place, suivis par le manque de formation sur les enjeux de la végétalisation (25 %), comme le souligne l’étude. Les personnes interrogées ont aussi souligné le manque d’outils (recettes et guides de bonnes pratiques), de circuits d’approvisionnement adaptés, la mauvaise qualité des produits végétaux industriels de substitution ou encore l’attachement culturel à la viande et aux autres produits carnés.
Les collèges pointés du doigt
Selon les données recueillies, près de 40 % des établissements de l’enseignement secondaire ne proposent pas systématiquement un menu végétarien par semaine. Seuls 25 % d’entre eux en proposent plus d’un. Ils « vont au-delà des exigences de la loi Egalim (…) : malgré un sentiment de découragement et d’isolement exprimé par beaucoup de chef(fe)s, les équipes restent engagées et mobilisées. Il est donc possible