Hôpitaux, cliniques, maisons de retraite… Dans le secteur de la santé et du médico-social, la nutrition est une problématique complexe, entre les déclinaisons de régimes (même si la tendance est à les limiter, notamment avec l’appui des nouvelles recommandations nutritionnelles), les budgets contraints, le manque de personnel et la réglementation. La loi Egalim (complétée par la loi Climat et résilience) peine encore, plus qu’ailleurs, à être appliquée. Cependant, même si ce n’est pas le cas partout, l’alimentation est de plus en plus considérée comme faisant partie du soin dans les établissements de santé. La prise en compte des pathologies, avec par exemple des initiatives adaptées en cancérologie, ou le développement d’une véritable offre hôtelière, sont la preuve d’un engagement pour faire progresser la restauration collective hospitalière.
En maison de retraite, ou dans le secteur du handicap, la valeur « plaisir » revêt un autre aspect. Le repas est un moment essentiel, avec une notion du « vivre ensemble » plus prégnante. Qui dit nutrition, dit aussi dénutrition, dans ce qu’elle implique en termes de prévention et de prise en charge. Mais comme toujours, quels moyens sont mis en place pour en faire une priorité dans les enjeux de santé publique ?
Karine Averty
Rédactrice en chef