Alors que les projets de loi de finances (PLF) et de financement de la Sécurité sociale prévoient de réduire les dotations aux collectivités locales et d’augmenter le coût du travail, le SNRC tire la sonnette d’alarme. Il demande ainsi aux pouvoirs publics d’agir pour préserver un modèle en danger : la restauration collective. Cette dernière n’est pas une compétence obligatoire des collectivités locales et pourrait devenir une variable d’ajustement financière malgré un service d’importance. C’est ce que craignent des élus, dont le choix devrait alors se porter « entre la police municipale et la cantine » si les discussions aboutissaient à de nouvelles coupes budgétaires.
Un soutien pour l’emploi local
Le SNRC rappelle en effet que 3,3 milliards de repas sont servis chaque année et qu’elle permet de lutter contre la précarité alimentaire quand 37 % des Français n’arrivent pas à manger correctement au quotidien. Par ailleurs, elle permet de garantir à tous un accès à une alimentation saine, sûre et durable. « Nous avons la chance d’avoir investi dans un modèle culturel et économique à dimension sociale, dont la France peut être fière. Nous pensons collectivement que c’est un acquis voire un dû. Mais ce modèle est fragile et il peut disparaître. Que feraient des millions de Français s’il n’y avait plus de cantines scolaires, plus de repas portés à nos aînés ? Prenons garde à ne pas détruire ce qui est essentiel pour le quotidien et la santé des Français », alerte Isabelle April, présidente du SNRC, pour qui renforcer la place de la restauration collective représente un investissement pérenne, pour la santé des concitoyens, les filières agricoles des territoires et l’emploi local.
Pour rappel, la restauration collective génère 100 000 emplois non-délocalisables, emploie 5,2 % de personnes en situation de handicap, joue un rôle d’ascenseur social, mais est également un soutien de la « Ferme France ». N.G.
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