
Un projet de décret, visant à réautoriser le plastique dans les cantines scolaires a été déposé fin février par le gouvernement. La loi Egalim qui interdisait au 1er janvier 2025 « la vaisselle destinée à la cuisson, au réchauffement, au service ou à la consommation des plats » devrait alors être remaniée pour retirer les couverts et les assiettes en plastique du périmètre de l’interdiction. Le ministère de la Transition écologique souhaite ainsi éviter un recours des professionnels de la plasturgie.
Cette décision est jugée comme étant une hérésie par les associations et professionnels de la restauration collective, soucieux de la santé des enfants. Ce retour en arrière législatif inquiète ces acteurs qui soulignent le danger des nombreux perturbateurs endocriniens pouvant se mêler à la nourriture des écoliers. De leurs côtés, les ONG s’inquiètent également de l’impact sanitaire et environnemental d’une telle proposition.
Maxime Cordier, président d’Agores a également réagi à cette annonce : « Ce décret vient faire une dissonance aux travaux actuels menés par les professionnels de notre secteur d’activité ». Même s’il ne craint pas un « retours en arrière de la part des collectivités qui avaient déjà écarté la vaisselle en plastique », comme il a pu le dire sur La Banque des Territoires, il a peur des « coups de freins ou des levers de crayons de la part de celles qui étaient sur le point de la faire ». Toujours selon Maxime Cordier, cette présentation viendrait ébranler l’article 28 d’Egalim dans sa totalité et il assure qu’Agores s’oppose à ce décret, mis en consultation publique jusqu’au 14 mars. N.G.
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