Après la découverte d’un premier foyer de fièvre aphteuse en France à la mi-mars, alors que les cas se multiplient en Grande-Bretagne depuis le début de l’épizootie en février, les conséquences économiques se sont rapidement manifestées dans les départements de la Mayenne (où s’est révélé le virus) et de l’Orne. Tous les éleveurs redoutent les pénalisations dûes à cette crise, après celle de l’ESB. La facture risque d’être lourde car les frontières se sont fermées aux produits français, principalement la viande et les produits laitiers. Dans l’Hexagone, les exploitations sont toujours sous surveillance et les services vétérinaires sont fortement mobilisés au détriment d’autres contrôles, tandis que les craintes se font sentir au niveau des approvisionnements en viande. Un « Monsieur fièvre aphteuse », Jean-Louis Porry, a été nommé le 19 mars par le ministre de l’Agriculture, qui a par ailleurs proposé une aide de 30 millions de francs pour la filière dans l’Orne et la Mayenne. Devant les Quinze, qui s’accordent à ne pas souhaiter recourir à la vaccination, il a également annoncé que le foyer détecté en Mayenne avait été circonscrit, incitant à un assouplissement de l’embargo. L’épizootie a pris en tout cas une tournure internationale. Les Etats-Unis, le Canada et l’Australie ont notamment décrété un embargo sur les importations d’animaux vivants et de produits européens. L’Argentine a quant à elle reconnu en mars la présence de plusieurs foyers de fièvre aphteuse sur son territoire.
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