Certains syndicats d’hôteliers restaurateurs luttaient depuis quelques années sur la diminution du taux de TVA fixé à 20,6 %. Tout à fait normal sachant que la TVA, mais aussi la totalité des prélèvements sociaux et fiscaux, pèsent trop lourdement sur les entreprises de main-d’oeuvre.
Pour accentuer la pression, ces syndicats s’en sont pris au taux réduit de 5,5 % des repas emportés en fast food, sandwicheries et traiteurs-boulangeries. Cela n’a rien donné.
Alors, pour aller plus loin, ils ont attaqué les 5,5 % dont bénéficiait la restauration en collectivité. Le Conseil d’Etat vient d’annuler les textes qui permettaient aux restaurants d’entreprise de fonctionner avec 5,5 % de TVA. Ceux-ci seront donc alignés sur le taux actuel de 19,6 %.
On se retrouve ainsi face à une décision qui est à l’opposé de ce qui était demandé au début. Quel bonheur peut-on éprouver à faire augmenter tout le monde au taux maximum ?
Une question de saine concurrence, rétorquera-t-on.
Sauf que les restaurants de cadre ou de direction ont toujours été imposés à 20,6 %. Et ce sont ceux-là surtout qui concurrencent les restaurants traditionnels. Les simples cantines avec, leur repas à 20 F, concurrencent d’avantage le fast-food, la sandwicherie ou le café-bar. Pour le moment le taux de TVA de 5,5 % pour le fast-food n’est pas remis en question.
Toute cette agitation aura abouti à lancer un gros pavé dans la mare, certes. Mais le résultat en est beaucoup d’écume et rien de positif. Une nouvelle version de l’apprenti sorcier, car la restauration commerciale a voulu faire pression sur le gouvernement en prenant en otage la restauration collective. Est-ce de cette façon que l’on doit mener le véritable combat pour la baisse des charges ?