En 2008, Michel Barnier, alors Ministre chargé de l’agriculture, a souhaité que la Direction Générale de l’Alimentation (DGAl) aborde, dans le cadre de ses actions sur la qualité de l’offre alimentaire, les problématiques liées à l’alimentation des populations « captives ». En 2009, les ministres de l’alimentation, de la santé et de la consommation, tutelles du Conseil National de l’Alimentation (CNA), ont demandé au CNA de se saisir de la question de l’alimentation en milieu carcéral et, à partir d’un état des lieux, d’élaborer des recommandations à l’attention des décideurs publics. Retour sur un rapport réalisé fin 2011 sous la direction d’Eric Briat, président du groupe de travail ad hoc. ❋ En quoi a consisté votre travail et quelle méthodologie avez-vous suivi ?
Eric Briat : Nous avons formé un groupe de travail* qui a amorcé ses investigations en septembre 2010 et s’est réuni à 13 reprises pour identifier quatre grands thèmes majeurs :
• l’amélioration de l’offre alimentaire,
• la révision des règles de l’organisation du « cantinage »,
• les besoins nutritionnels spécifiques des personnes détenues,
• l’alimentation comme outil de réinsertion professionnelle et sociale. Il faut savoir que
le cantinage fait référence à l’épicerie payante, mise à disposition des personnes détenues et venant en complément des repas principaux administrés par l’établissement pénitentiaire. Nous avons procédé à l’audition des visiteurs de prison, des représentants de la restauration collective pour mener à bien ce chantier.
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