En 2012, le Parlement européen a fait du gaspillage alimentaire l’un des défis majeurs de l’Europe pour les années à venir. Une lutte qui concerne plus que jamais le secteur de la restauration.De quoi parle-t-on ?
Il n’y a pas de définition « harmonisée » du gaspillage alimentaire. Certains distinguent « gaspillage », c’est-à-dire les pertes au bout de la chaîne alimentaire, et « perte alimentaire », c’est-à-dire les pertes à la production, après récolte et au stade de transformation (rapport FAO 2011). Dans son Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire en 2013, le ministère de l’Agriculture français utilisait la définition suivante : « Toute nourriture destinée à la consommation humaine qui, à une étape de la chaîne alimentaire, est perdue, jetée, dégradée. » Ainsi, ne sont pas concernés par la notion de gaspillage alimentaire tout ce qui ne se consomme pas (ex : trognons) et les pertes subies à la suite d’un processus de production normal.
Le gaspillage 4 fois plus important en restauration
Au niveau mondial, chaque année 1,3 milliard de tonnes de nourriture seraient gaspillées. Entre 30 et 50 % de la production alimentaire est gaspillée, perdue ou jetée entre le champ et l’assiette (FAO via étude suédoise – 2011). En France, selon le ministère de l’Agriculture, chaque année sur plus de 10 millions de tonnes