Professeur de nutrition à la faculté de médecine Lyon-Sud, praticien hospitalier aux Hospices de Lyon dans un service d’endocrinologie-diabétologie-nutrition, Martine Laville est aussi, depuis 20 ans, directrice du Centre de recherches en nutrition humaine Rhône-Alpes. Rencontre autour de la question de la santé et de la nutrition. Pourquoi avoir fait de la nutrition, votre cheval de bataille ?
Ma spécialité initiale est l’endocrinologie. Je me suis intéressée au diabète et j’ai constaté qu’on avait des moyens thérapeutiques limités – ce qui est malheureusement encore d’actualité. Je suis devenue militante de la nutrition, car les liens entre santé et nutrition sont très importants. Le départ de maladies aussi graves que le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires, c’est aussi un mauvais mode de vie, une mauvaise nutrition. Il faut mettre de l’énergie dans la recherche en nutrition et le traitement nutritionnel des maladies. À des stades précoces, on peut éviter des choses plus sévères.
Qu’est-ce que le CNRH Rhône-Alpes ?
En 1996, c’était le 3e centre à voir le jour, après celui de Clermont-Ferrand (tourné vers la prévention des pathologies) et celui de Nantes. Il est dédié à la recherche clinique dans les domaines de l’alimentation et de la santé. Une quinzaine de personnes travaillent ici, uniquement dédiées à la recherche clinique. On cherche à comprendre comment l’alimentation peut améliorer la santé ou quelle